Une onychomycose
est définie comme une infection fongique de l’appareil unguéal provoquée par des dermatophytes, des levures ou des moisissures.
Leur fréquence est de 6 à 9 p. 100 dans la population générale. Les raisons de la consultation pour un malade vont du caractère inesthétique, à la gêne, voire la douleur locale, et éventuellement à la récidive. Des études ont montré que cette pathologie pouvait avoir un
retentissement sur la qualité de vie : gêne, problèmes fonctionnels au travail, réduction des activités sociales, crainte de la contagion aux proches, fréquence significative de la douleur.
Des médicaments sont efficaces, mais doivent être prescrits sur la base d’un diagnostic précis ; selon le type clinique de l’onychomycose et la nature du champignon, plusieurs modalités sont possibles.
Le coût des traitements est à prendre en compte dans le choix thérapeutique. Il est même légitime de poser la question de l’abstention thérapeutique.
Il existe des recommandations qui permettent aux professionnels de santé (Médecin, Dermatologue, Pédicure-Podologue ) de proposer les éléments d’une prise en charge raisonnée.
L’existence d’une atteinte clinique d’un ongle (onychopathie) ne signifie pas forcément onychomycos
e : cette dernière représente de 18 à 50 p. 100 des onychopathies selon les séries. Les autres causes sont le fait des traumatismes, d’autres affections dermatologiques ou générales : psoriasis, etc...
Plusieurs espèces de champignons sont responsables. Il s’agit le plus fréquemment de dermatophytes (prédominant aux pieds), ensuite de levures du genre Candida (prédominant aux mains) et de moisissures.
La réalité de l’infection pour ces dernières est parfois difficile à affirmer. L’atteinte du pied est la plus fréquente, et le gros orteil est la principale cible des dermatophytoses.